Le TREC en attelage

En anglais, le mot « trek » signifie « randonnée » et en arabe « chemin » ; mais l’origine du TREC, Techniques de Randonnée Equestre de Compétition, est bien française. Cette discipline sportive est née à la fin des années 1980 dans des groupes de cavaliers randonneurs désireux de mesurer leurs chevaux et leurs talents de cavaliers dans des épreuves valorisant les qualités nécessaires en randonnée.

Définition du TREC

Le TREC attelé confronte des équipages sur des épreuves valorisant les qualités nécessaires en randonnée en attelage, dans les meilleures conditions de sécurité des personnes et des chevaux. Chaque équipage doit comprendre au minimum un meneur et un coéquipier « navigateur » (2 pour un attelage à 4 chevaux) chargé de la lecture de la carte et de la régularité des allures sur le parcours. C’est donc une évaluation de l’endurance du cheval sur un itinéraire donné. Les situations topographiques créent des problèmes d’orientation et imposent des choix dans l’utilisation du terrain. Au cours du parcours, l’équipage peut être amené à rencontrer diverses difficultés qui consistent à mettre en valeur la qualité du dressage du cheval et la justesse des actions du meneur.

Déroulement d'un TREC en attelage

Les épreuves du TREC en attelage sont assez semblables à celles du TREC monté. Un TREC se déroule de la façon suivante : en premier lieu, un parcours d’orientation et de régularité (POR), précédé d’une vérification de sécurité (attelage – équipage), et en second lieu un parcours en terrain varié (PTV).

La notation officielle

Le total du concours est noté sur 500 points, 300 points pour le POR, 160 points pour le PTV. Seule la vérification de la sécurité sur 40 points est éliminatoire, si la moyenne (20 points) n’est pas atteinte. Le règlement officiel est disponible sur le site internet de la Fédération Française d’Equitation.

La vérification de sécurité

Avant le départ du POR, les équipages doivent se soumettre aux vérifications suivantes :

  • harnais : réglage, solidité, propreté;
  • chevaux : état général, ferrure, propreté, documents d’identification;
  • voiture : équilibre, propreté, solidité, freins, éclairage;
  • matériel de sécurité : secourisme humain et équin, bourrellerie, maréchalerie, dépannage voiture.

Ces différentes vérifications visent à s’assurer que l’équipage et les chevaux sont prêts à prendre le départ en sécurité pour le bon déroulement du TREC.

Le Parcours d'Orientation et de Régularité (POR)

D’une longueur de 15 à 25 km, les équipages doivent respecter le tracé et les vitesses prescrites. Des points de contrôle, disséminés tout au long de l’itinéraire, sont prévus pour en attester. Un « contrôleur de tronçon », qui peut être dissimulé sur un endroit de parcours pour mieux surprendre, contrôle la moyenne et la régularité, puis donne les nouvelles directives de vitesse pour le tronçon à venir.

 

Le Parcours en Terrain Varié (PTV)

D’environ 2.5 km, consiste à mettre en valeur la qualité du dressage des équidés, leur franchise, ainsi que la justesse des actions du meneur au travers de 16 difficultés inspirées de la randonnée :

  • demi tout autour d’une roue, "menage" à une main, ruelle en L, dévers, reculé, remisé, … mettent en exergue l’habileté du meneur et la soumission des chevaux ;
  • gué, passerelle, bordure maraichère, plans ascendant ou descendant, … font appel à la franchise des équidés ; démarrage ou arrêt en côte témoignent de la puissance et du dressage des chevaux.

Maîtrise et respect des allures sont les maîtres mots du PTV. Un panneau, devant certains obstacles, indique l’allure à laquelle ils doivent être franchis. Il faut alors impérativement la respecter. Pour les autres obstacles, le meneur a le choix …

Les catégories

Les équipages peuvent concourir dans cinq catégories :

  • cheval simple;
  • poney simple;
  • traits simple et paire;
  • paire de chevaux et de poneys;
  • attelage à deux rangs.

La difficulté augmente avec le nombre de chevaux composant l’attelage car les ruptures d’allure sont sanctionnées même si elles ne concernent qu’un seul équidé.

 

Hervé LATTELAIS